Surfaces permacoles cultivées (Code 725)

Depuis 2020, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a ajouté à la liste pour le relevé des parcelles le code culture 725 pour la permaculture. Le catalogue des surfaces propose de définir la permaculture comme :

« mélange de différentes cultures à petite échelle comprenant plus de 50 % de cultures spéciales »

L’introduction de ce code permet la saisie de petites surfaces très diversifiés, et facilite, ainsi, et l’évaluation des unités de main d’œuvre standard (UMOS) et donc l’obtention des paiements directs. L’objectif de cette brochure est d’apporter une aide à la compréhension et l’application de ce code, afin qu’il puisse être mis en œuvre uniformément dans toute la Suisse.

Fiche technique

L’objectif de cette brochure de la Kompetenzplattform Permakultur-Landwirtschaft et d'AGRIDEA est d’apporter une aide à la compréhension et l’application de ce code, afin qu’il puisse être mis en œuvre uniformément dans toute la Suisse :

725 = Permaculture ?

Le code de surface 725 permet d'enregistrer plus facilement dans le système des paiements directs des systèmes diversifiés, à petite échelle et productifs, comme ceux que l'on trouve en permaculture. La permaculture est bien plus large que la définition du code de surface 725. Les produits issus de « surfaces 725 » ne sont donc pas automatiquement des produits de permaculture.

États des lieux des surfaces permacoles cultivées (recensées en code 725)

  • Considérées comme « culture spéciale »
    Une surface définie avec le code 725 est considérée comme une culture spéciale. La surface permacole cultivée doit contenir plus de 50 pour cent de cultures spéciales (voir chapitre Évaluation des parcelles). Les cultures spéciales selon le catalogue des surfaces sont énumérées dans l’Aide à l’exécution feuille d’information n°6.2.
  • Unité de main d’œuvre standard (UMOS)
    En cohérente avec les autres productions en « culture spéciales », les surfaces permacoles atteignent 0,323 UMOS par hectare.
  • Diffèrent des « Surfaces de promotion de la biodiversité » (SPB)
    Les surfaces permacoles ne sont pas considérés comme SPB.
    • Si une haie fait partie intégrante de la surface annoncée sous code 725, aucune annonce complémentaire pour celle-ci est possible.
    • Les surfaces cultivées en permaculture ne sont pas éligibles aux contributions pour la connectivité biologique (mise en réseau).
    • Les arbres à haute tige situés dans la surface annoncée sous code 725 peuvent recevoir des contributions à la biodiversité (voir section « arbres » ci-dessous).
    • Pour les bandes semées an faveur des organismes utiles (avec les mélanges de semences approuvés par l’OFAG) mises en place sur les surfaces permacoles cultivées, les Contributions au système de production seront versées à partir de 2023 (pour 5 % de la surface permacole cultivée). Cette zone de bandes semées pour organismes utiles est admise comme SPB pour les prestations écologiques requises (PER) à raison de 5% (maximum) également.
  • Subvention pour arbres
    Sur les surfaces permacoles cultivées les arbres haute-tige sont éligibles pour les subventions, en étant enregistrés dans les contributions à la biodiversité. Les arbres à feuilles caduques indigènes tels que les chênes, les tilleuls, les érables, etc. qui conviennent à l’emplacement ne peuvent être annoncés que pour des contributions de mise en réseau.
  • Contributions à la qualité du paysage
    En règle générale, les surfaces permacoles cultivées ont une très haute qualité paysagère. Ainsi elles donnent en principe droit aux contributions pour la qualité du paysage. Le versement des contributions à la qualité du paysage est régi par les cantons. De nouvelles applications pour les contributions à la qualité du paysage ne sont actuellement plus possibles dans la plupart des cantons (les mesures successives aux contributions à la qualité du paysage sont attendues à partir de 2027).
  • Contributions au système de production
    Les surfaces permacoles cultivées sont éligibles pour les contributions au système de production suivantes (conformément à l’Aide à l’exécution Feuille d’information n°6.2 de l’OFAG) :
  • Contributions à l’efficience des ressources
    Il n’y a pas de contributions à l’efficacité des ressources pour les surfaces permacoles cultivées.
  • Terres ouvertes (Contributions au paysage cultivé/Contribution au maintien d’un paysage ouvert)
    Une surface permacole cultivée n’est pas considérée comme une terre arable ouverte pour le calcul des besoins selon Suisse-Bilanz, car elle est considérée comme une culture pérenne selon l’Aide à l’exécution Feuille d’information n°6.2.
  • Exigences d’assolement
    Il n’y a pas d’exigences d’assolement pour les surfaces permacoles cultivées.

Toutes les contributions pour les surfaces inscrites avec le code de surfaces 725 sont énumérées dans l’Aide à l’exécution Feuille d’information n°6.2.

En règle générale, et à l’exception des contributions précitées (e.g. arbres haute-tige), les surfaces permacoles cultivées ne sont pas éligibles à d’autres contributions spécifiques à la culture.

Exemple :
Pour les vignes inscrites sous le code 725 il n’est pas possible de bénéficier d’une contribution pour surfaces viticoles en pente (KL Rebhang).

Évaluation des parcelles

Que signifie à petite échelle ?

Les cultures se doivent d’être aménagée dans une logique de petite échelle et d’inclure une mosaïque paysagère. Les dimensions de « petite échelle » ne sont pas définies de manière précise et doivent donc être traduite au cas par cas. Les exemples suivant/existants donnent une impression de ce que l’on entend par petite échelle.

Exemple :
La culture en bandes étroites est autorisée. Au contraire, si une bande de céréales est intégrée, elle peut être aménagée à une largeur qui lui permet de continuer à être récoltée mécaniquement.

Combien de cultures sont nécessaires ?

Le choix et le nombre de cultures sur une surface permacole cultivée ne sont pas restreints. Par contre, il doit toujours y avoir plus d’une culture unique. Plus la diversité des cultures est grande, plus elle correspondra à la définition de la pratique permacole. Il y a effectivement « mélange de différentes cultures » lorsque plusieurs codes de superficie devraient être déclarés pour la même surface si le code 725 n’existait pas. À titre de contre-exemple, différents légumes annuels (sauf les légumes de conserve) ne sont pas considérés comme « mélange de différentes cultures », et doivent être déclarés en code 545 « légumes de plein champ ». En règle générale, des cultures pérennes se doivent d’y être intégrées.

Exemple :
Pour correspondre à l’exigence d’une culture mixte (selon la définition du code), on peut par exemple trouver une association de légumes, de baies vivaces et de céréales.

Comment estimer 50 % de cultures spéciales ?

La part de 50 % de la surface des cultures spéciales peut être estimée visuellement à partir d’une vue de haut (perspective verticale), en approximant la part des plantes adultes. Entre les cultures spéciales, il peut également y avoir des plantes qui ne sont pas considérées dans les cultures spéciales selon le catalogue des surfaces (par exemple les plantes auxiliaires telles que les tagètes/tagetes ou les soucis/calendula officinalis), ces dernières ne peuvent pas être incluses dans la surface de 50 % des cultures spéciales.

Description de la surface restante en dehors des cultures spéciales

Ce qui est cultivé sur la surface restante (en dehors des minimum de 50% de cultures spéciales) reste à la discrétion de l’exploitant*e agricole. La surface restante doit toutefois être utilisée en ligne avec les exigences de la surface agricole utile (SAU).

Exemple :
Les moutons sur espaces pâturées peuvent être intégrés dans une surface permacole cultivée, si ces pâtures se trouvent entre les cultures spéciales. Cependant la culture mixte à petite échelle se doit d’être maintenue (toujours dans une logique de mosaïque).

Code 725 pour l’ensemble de l’exploitation

Si l’ensemble de l’exploitation est structuré à petite échelle et répond à la définition du code de surface 725, la surface agricole utile (SAU) totale de l’exploitation peut être recensé avec celui-ci.

À noter

  • Les arbres fruitiers ne sont pas considérés comme des cultures spéciales, sauf s’il s’agit d’une culture fruitière. Plus d’infos sur la définition d’une culture fruitière
  • Le code de surface 725 n’est possible que sur la surface agricole utile (SAU).
  • Le code de surface 725 n’est pas possible dans les tunnels de culture. De telles surfaces sont enregistrées comme « Surfaces de cultures sous abri pendant toute l’année ».

Exemples

Ci-après des exemples pour illustrer les surfaces permacoles cultivées (code 725).

Plus d’informations

Vergers

Les arbres fruitiers ne sont pas considérés comme des cultures spéciales, sauf s’il s’agit d’une culture fruitière.

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